Les douleurs articulaires peuvent être provoquées par diverses causes. Lorsqu’elles deviennent intenses, une consultation médicale s’impose. Celle-ci aboutit généralement à un diagnostic qui vise à identifier précisément la cause. Quelles sont les causes les plus couramment identifiées par les médecins ?
L’arthrite et l’arthrose : les premières causes de douleurs articulaires
Le terme arthrite regroupe un ensemble de maux caractérisés par une douleur articulaire plus ou moins vive. Étymologiquement, le terme signifie « inflammation des articulations ». Il regroupe plusieurs affections, dont la bursite, la fibromyalgie, la tendinite, l’arthrose, et les arthrites juvéniles, psoriasiques, et rhumatoïdes. Il se manifeste par un gonflement des articulations touchées, des difficultés à mouvoir les membres, mais aussi par la chaleur et la rougeur liées à la réaction inflammatoire.
Les types d’arthrites les plus répandus sont l’arthrose et l’arthrite rhumatoïde. L’arthrose touche essentiellement les articulations soumises à de fortes contraintes au cours de la vie. Il s’agit de la hanche (coxarthrose), du genou (gonarthrose) ou encore du rachis. Ces facteurs de risque sont le genre (plus fréquent chez les femmes), l’âge (les plus de 80 ans), le surpoids et l’obésité. L’arthrite rhumatoïde quant à lui n’est pas très connue. Néanmoins, il s’agit d’une maladie auto-immune qui provoque la destruction des tissus de l’organisme. Elle peut être due à un virus combiné à divers facteurs environnementaux.
Lorsque les symptômes s’accumulent, des examens cliniques s’imposent pour diagnostiquer une arthrite. Ces examens regroupent :
- un bilan sanguin pour vérifier les constances biologiques,
- une radiographie de la région atteinte pour vérifier l’état de l’articulation,
- l’observation microscopique du liquide articulaire pour vérifier la présence d’éventuels éléments à risque.
De manière générale, l’arthrite se traite par le repos de l’articulation et l’application d’une source de chaleur. Toutefois, des procédés de soulagement spécifiques s’appliquent en fonction de la cause identifiée. C’est pour cela qu’il est important de comprendre l’origine des douleurs articulaires afin de déterminer efficacement le traitement adapté. L’administration de médicaments peut traiter les symptômes sans rétablir les articulations. De plus, dans certains cas, le traitement peut employer des corticostéroïdes, des antibiotiques et de la colchicine.
Le lupus érythémateux : une maladie auto-immune
Le lupus érythémateux systémique (LES), ou lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune qui provoque la synthèse d’anticorps antinucléaires. Ces derniers forment avec l’ADN natif un complexe immun et le détruisent. Cela entraîne l’apparition de symptômes, dont le gonflement et la douleur, au niveau des articulations. Plus simplement, c’est le système immunitaire de l’individu lui-même qui produit des agents destructeurs de ses propres tissus sains. D’où sa catégorisation dans les maladies auto-immunes. L’affection est chronique et connaît des périodes de poussées et des périodes de rémission. Elle peut s’attaquer à n’importe quelle partie du corps et se manifeste généralement chez les femmes.
Le diagnostic de cette maladie s’effectue en milieu médical à travers des tests de laboratoire. Ceux-ci consistent à rechercher dans le sang du patient les anticorps spécifiques de la maladie. Dans certains cas, une biopsie peut également orienter sur cette piste.
Quant au traitement, il est basé sur l’administration de substances médicamenteuses, mais aussi l’application locale d’une pommade. Ces procédés permettent respectivement de dissiper les symptômes et de résorber les éruptions cutanées. Les anti-inflammatoires et les corticoïdes peuvent également faire partie du tableau thérapeutique. Cela dépend de l’intensité des douleurs ressenties par le patient.
La polymyalgie rhumatismale
Encore appelée pseudopolyarthrite rhizomélique, la polymyalgie rhumatismale est une maladie inflammatoire qui touche environ 2 % des personnes d’âges comprises entre 50 et 80 ans. Elle est caractérisée par une douleur subite au niveau des épaules et une raideur aurorale. Elle peut également s’attaquer à d’autres parties du corps telles que le cou, le bassin et les cuisses.
Son diagnostic repose sur l’évaluation de la vitesse de sédimentation des érythrocytes et le dosage de la protéine C réactive (CRP). L’augmentation des valeurs de ces paramètres physiologiques par rapport à la normale additionnée aux symptômes spécifiques de la maladie oriente le médecin sur sa piste.
Quant au traitement, il s’effectue principalement avec la prednisone à faible dose pendant une durée pouvant aller jusqu’à 1 an. Les premiers signes d’amélioration obtenue par cette prescription peuvent être ressentis en quelques semaines. Il est recommandé d’administrer 12,5 à 25 mg par jour par voie orale pendant la durée prescrite. Cependant, lorsque les examens médicaux indiquent que la vitesse de sédimentation des érythrocytes et le taux de protéine C réactive sont normaux, un sevrage à plus faible dose est préconisé.
La goutte, cette maladie qui touche principalement les personnes âgées
La goutte est due à un dépôt de cristaux d’acide urique au niveau des articulations. Cette accumulation est provoquée par une hyperuricémie (élévation du taux sanguin d’acide urique). Cela peut être dû à un défaut rénal, à une mauvaise alimentation ou à une production excessive de ce produit. Elle entraîne des douleurs plus ou moins graves et une inflammation dans les articulations et les tissus proches. Celles-ci provoquent généralement une incapacité de mouvements. Il est important de pouvoir réagir face à cette perte d’autonomie pour ne pas souffrir de complications plus graves.
Le diagnostic de la goutte passe par un examen du liquide articulaire au microscope. Le principe repose sur une ponction articulaire qui représente l’échantillon. Celui-ci est passé sous divers grossissements en lumière polarisée. Lorsque l’observation révèle la présence de cristaux, alors le diagnostic est confirmé.
Par ailleurs, son traitement se fait par des médicaments (anti-inflammatoires non stéroïdiens) et un changement de régime alimentaire. En effet, les médicaments visent à soulager les symptômes de la maladie, la prévention des crises futures et la dissolution des cristaux dans le sang. Quant aux modifications préconisées dans le régime alimentaire, elles ont pour objectif d’initier la perte de poids afin de réduire les taux d’acide urique dans le sang.
Les raisons génétiques : transmission des ascendants aux descendants
Les douleurs articulaires peuvent provenir de prédispositions génétiques. Il est possible que des gènes spécifiques en soient à l’origine. Les connaissances scientifiques actuelles ne les ont pas encore tous répertoriés avec leurs implications. Néanmoins, on sait qu’elles peuvent être liées à des maladies héréditaires dont la transmission respecte les lois de Mendel.
Les maladies génétiques à l’origine des douleurs articulaires sont l’hémophilie et de l’hémochromatose.
L’hémophilie provoque des saignements de la peau, des muqueuses et parfois des articulations. Ces saignements entraînent avec le temps la corrosion des cartilages. Or, ces cartilages sont les principaux constituants des articulations. Leur dégradation provoque inévitablement des douleurs articulaires.
L’hémochromatose quant à elle est due à une accumulation de fer dans le corps. Elle est caractérisée par une coloration spécifique de la peau, des anomalies hépatiques et le diabète. Les douleurs articulaires qui y sont associées apparaissent avec le temps. Elles sont d’abord localisées dans les mains, mais elles peuvent se propager en absence de traitement.
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