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Mutuelle santé et retraite : faut-il souscrire ?

Mutuelle santé et retraite : faut-il souscrire ?

Le départ à la retraite marque un tournant dans la gestion de sa santé : les habitudes de soins évoluent, les frais médicaux peuvent augmenter et les protections liées au statut de salarié prennent fin. Dans ce contexte, de nombreux nouveaux retraités s’interrogent sur l’opportunité de souscrire à une mutuelle santé spécifique. La question mérite d’être examinée à la lumière du fonctionnement actuel des remboursements et des besoins liés à l’âge. Alors, faut-il souscrire à une mutuelle santé quand on est à la retraite ?

Les modalités de remboursement après le départ à la retraite

Une fois sorti de la vie active, l’affiliation au régime général de l’Assurance maladie se poursuit automatiquement. Le système de remboursement reste inchangé : la Sécurité sociale rembourse une partie des frais de santé, calculée à partir de bases tarifaires appelées BRSS (base de remboursement de la Sécurité sociale).

Ces montants de référence sont souvent bien inférieurs aux tarifs réellement pratiqués, notamment dans les spécialités médicales.

Face à cette couverture partielle, choisir une mutuelle senior adaptée à vos besoins devient un enjeu central. Elle vient compléter les remboursements de l’Assurance maladie et limiter les restes à charge, notamment sur les soins fréquents à partir d’un certain âge comme l’optique, le dentaire ou les consultations de spécialistes.

Ce que prend en charge l’Assurance maladie

L’Assurance maladie calcule ses remboursements sur la base des tarifs conventionnés, quel que soit le coût réel de la prestation. Par exemple, pour une consultation de médecine générale facturée 35 €, la base de remboursement est fixée à 25 €.

Le taux appliqué est de 70 %, soit 17,50 €, dont il faut encore soustraire 1 € au titre de la participation forfaitaire. Le remboursement effectif est donc de 16,50 €, laissant un reste à charge de 18,50 € pour l’assuré.

Cette mécanique s’applique à l’ensemble des soins : consultations, examens, actes chirurgicaux, hospitalisations. Plus les tarifs pratiqués s’éloignent de la base conventionnée, plus le reste à charge augmente en l’absence de mutuelle.

Quel rôle pour la mutuelle santé ?

Les complémentaires santé, sous forme de mutuelles ou d’assurances, interviennent pour compléter ou majorer les remboursements de l’Assurance maladie.

Voici les principaux postes de dépenses que les mutuelles santé peuvent couvrir  :

  • La prise en charge des dépassements d’honoraires
  • Des forfaits pour les équipements optiques et dentaires
  • Le remboursement de séances de médecines alternatives comme l’ostéopathie ou l’acupuncture
  • Des garanties liées à l’hospitalisation, telles que la chambre individuelle ou les frais d’accompagnement
  • Des services associés comme l’assistance à domicile ou la téléconsultation

Les contrats peuvent être modulés selon les besoins de chacun, avec des niveaux de couverture allant du plus basique au plus renforcé. Certains contrats dits « responsables » suivent un cahier des charges encadré par l’État, tandis que d’autres, plus souples, offrent des prestations élargies.

La mutuelle santé est-elle encore utile après 60 ans ?

Il n’existe aucune obligation légale de souscrire à une complémentaire santé à la retraite. Ce choix dépend entièrement du profil de l’assuré, de ses ressources, de son état de santé et de ses préférences en matière de soins.
Mais renoncer à une mutuelle signifie assumer seul l’intégralité des frais non couverts par l’Assurance maladie, ce qui peut représenter une charge financière considérable en cas d’imprévu médical.

Pour évaluer l’intérêt d’un contrat, il est utile d’analyser sa situation personnelle. Une personne souffrant d’affections chroniques, portant des prothèses auditives ou dentaires, ou ayant des besoins réguliers en optique, sera naturellement plus exposée aux dépenses de santé.

À cela s’ajoutent les soins préventifs ou alternatifs, souvent exclus des remboursements de base, mais pris en charge en partie par certaines mutuelles.

Même chez les retraités en bonne santé, les besoins peuvent évoluer rapidement : une chute, une opération, une pathologie dégénérative peuvent entraîner des frais imprévus. Une couverture adaptée limite alors l’impact budgétaire de ces événements.

Certaines mutuelles proposent des contrats spécifiquement conçus pour les retraités, avec des garanties ajustées et sans formalité médicale à l’entrée.
Il est aussi possible, dans certains cas, de rester affilié à la mutuelle collective de son ancienne entreprise grâce à la portabilité des droits, bien que les cotisations soient souvent revues à la hausse.

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