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Portail Santé : la première année de médecine revisitée

Portail Santé : la première année de médecine revisitée

La disparition de la PACES à la rentrée 2020 au profit du Portail Santé marque une évolution majeure de la sélection pour accéder aux études de santé Médecine, Maïeutique, Odontologie et Pharmacie (MMOP). En remplaçant le concours classique par un nouveau mode de sélection, le Portail Santé revisite le mode d’accession en deuxième année de médecine tout en renforçant très certainement leur niveau de sélection.

Passons au crible les principaux éléments de cette réforme.

Avec le Portail Santé, le redoublement n’est plus possible

L’une des principales évolutions du Portail Santé est la suppression du redoublement. La première année de médecine se fera donc désormais en un an contre les deux ans généralement constatés auparavant.

Cette évolution ne sera pas sans conséquences pour les étudiants. Elle réduit considérablement les chances de réussite des étudiants les moins prêts et incite les plus motivés à faire une prépa médecine anticipée. En arrivant avec une méthodologie de travail éprouvée et un niveau de connaissance bien supérieur à celui d’un simple bachelier, les étudiants seront préparés à soutenir dès les premiers jours le rythme du premier semestre ce qui peut leur apporter un avantage décisif dans la course à l’accession aux épreuves d’admission en deuxième année.

Le Portail Santé n’octroie que 60% des places en deuxième année

Gérée par Parcoursup, l’admission au Portail Santé s’effectue selon des critères non sélectifs. La sélection des meilleurs étudiants pour accéder aux études de médecine continue à être réalisée pendant et au terme de la première année d’études.

Si le portail fait figure de voie royale, les études de médecine seront désormais également ouvertes à des étudiants issus de Licences dans d’autres matières à condition qu’elles offrent la “mineure santé”. En réservant 40% des places aux étudiants hors Portail Santé, la réforme entend permettre aux lycéens qui ne sont pas certains de vouloir faire des études de santé de suivre un autre parcours tout en gardant la possibilité de changer d’avis.

Ce quota a toutefois un effet pervers puisqu’il limite les places disponibles aux étudiants les plus motivés qui passent par la voie classique. Sa vocation première sera en outre très certainement détournée pour devenir une seconde chance pour les étudiants qui n’ont pas réussi à se hisser en seconde année de médecine lors des épreuves d’admission du Portail Santé.

Le Portail Santé supprime le numerus closus

Cette réforme met fin à cinquante ans de numerus closus pour l’entrée en études de médicales. La détermination du nombre de places disponibles ne sera donc plus effectuée par le ministère au niveau national mais par les universités.

En instaurant un numerus apertus, la réforme entend permettre aux universités de répondre aux besoins locaux et régionaux en médecin, et d’ainsi contribuer à réduire le déficit en professionnels de la santé. L’impact cette mesure est toutefois conditionné à l’évolution du nombre de places d’internes dans les hôpitaux, et devrait donc être assez limité.

De nombreuses zones d’ombres restent encore à préciser autour de cette réforme. C’est notamment le cas des études de Kinésithérapie qui qui devraient voir leur dispositif d’admission être réformé.

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